Au Sahel, comme dans la plupart des pays en voie de développement, la pharmacopée traditionnelle joue un rôle important en milieu rural (Yamba, 1993). En raison de l’enclavement des zones rurales, des infrastructures sanitaires inexistantes ou rudimentaires, du coût élevé des préparations pharmaceutiques, des faibles revenus, les plantes médicinales constituent un atout majeur pour les populations rurales (Dibong et al., 2011). Ainsi, on ne va au dispensaire qu’en dernier recours lorsque la médecine traditionnelle s’est révélée inefficace (Manzo, 1996). Selon l’OMS (2002), 80% de la population utilisent la médecine traditionnelle à base des plantes médicinales dans les soins de santé primaire. Cela justifie que l’intérêt et la recherche dans le domaine du savoir indigène aient augmenté ces dernières années, spécialement après la Conférence de Rio de Janeiro (Wezel, 2002). Les plantes médicinales constituent un patrimoine précieux pour l’humanité et plus particulièrement pour la majorité des communautés démunies des pays en voie de développement qui en dépendent pour assurer leurs soins de santé primaires et leurs subsistances (Salhi et al., 2010). La médecine traditionnelle constitue pour l'Afrique en général et pour le Niger en particulier un patrimoine culturel et économique d'une importance incontestable. Cependant la mise en valeur de ce patrimoine pose un certain nombre de problèmes dont un des plus importants demeure la méfiance des guérisseurs à livrer leurs connaissances souvent initiatiques (Ikhri et al., 1984). Et selon Ouôba et al., (2006) le risque de voir disparaître certains guérisseurs sans avoir livré leurs secrets, amène à redoubler d’efforts pour conserver par écrit les informations sur les plantes médicinales mais aussi, pour leur valorisation. C’est dans cette optique qu’une étude ethnobotanique a été conduite au Niger dont l’objectif consiste à recenser les plantes médicinales et évaluer l’impact des prélèvements sur leur survie.
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Pays
Niger