Situé en Afrique de l'Ouest, le Niger s'étend sur une superficie de 1.267.000 km² entre les 12° et 23° de latitude Nord, 00°16’ et 16° de longitude Est. Le territoire a un relief peu marqué, fait de bas plateaux et de plaines, avec quelques hauts plateaux pouvant atteindre jusqu'à 2000 m d'altitude dans sa partie Nord. Le climat est soudano-sahélien et sahélien dans la bande Sud, et saharien dans la partie Nord du pays. La pluviométrie est caractérisée par une très grande variabilité temporelle et spatiale et une tendance à l'aridification perceptible à travers un glissement des isohyètes vers le sud. Le réseau hydrographique se résume au fleuve Niger, à la Komadougou Yobé et aux vallées plus ou moins fossiles des Dallols (Bosso, Maouri), de la Maggia, de Goulbi de Maradi, des Koromas et des Oasis. Le sous-sol nigérien est riche en ressources minières dont certaines ressources (uranium, charbon etc.) sont en exploitation. Le Niger a une population de 11 060 291 habitants avec un taux de croissance de 3,32 % par an (INS/MEF, 2001). En effet, sur la base de ce taux d’accroissement, la population nigérienne est estimée à 13 630 703 habitants en 2008. Les trois quart (3/4) sont concentrés dans la bande sud à vocation agricole et agro-pastorale. La population nigérienne tire l'essentiel des moyens de sa subsistance à travers l'exploitation des ressources naturelles, particulièrement des ressources biologiques. En effet, 83,8% de la population est rurale ; les activités du secteur rural contribuent à 42 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et constituent 23% des exportations nationales (SE/CIMP-SDR,2006). Le développement durable du Niger repose incontestablement sur une bonne exploitation de la biodiversité et une amélioration adéquate des ressources génétiques. Cependant, l’on constate une dégradation des ressources naturelles et de la biodiversité, sous l'effet conjugué des actions anthropiques et des facteurs climatiques fluctuants. Ceci se traduit par une situation d'appauvrissement croissant du capital productif, une diminution de la jachère, une surexploitation des ressources végétales et une intensification du processus de désertification. Face à cette situation, et dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention sur la Diversité Biologique qu'il a ratifiée en Juillet 1995, le Niger a élaboré sa Stratégie Nationale et son Plan d'Actions en matière de Diversité Biologique (SNPA/DB), conformément aux dispositions de l'article 6 de ladite Convention. La stratégie nationale et le plan d'actions ainsi élaborés s'intègrent au Plan National de l'Environnement pour un Développement Durable (PNEDD) et constituent un de ses programmes majeurs. L'application des différentes dispositions de la convention, notamment les articles 6 à 15, fait obligation aux Parties de mener sur leurs territoires, un certain nombre d'activités devant permettre d'atteindre ses objectifs. Le document de stratégie nationale et de plan d'actions ainsi élaboré, constitue pour le Niger un cadre de référence et de planification de toutes les actions en cours ou à venir en matière de diversité biologique. Il constitue également le principal outil de mise en œuvre de la convention au niveau national. En tant qu'instrument dynamique, toutes les améliorations requises pourront y être introduites au fur et à mesure. En vertu de l’article 26 de la Convention sur la Diversité Biologique, les Parties à la Convention sur la Diversité Biologique sont requises de présenter régulièrement un rapport à la Conférence des Parties. Le présent rapport qui est le quatrième du genre, a été préparé conformément aux règles prévues dans le paragraphe 3 de la décision VI/25 et en se basant sur les lignes directrices relatives à l’établissement ces rapports nationaux adoptées par la Conférence des Parties au paragraphe 2 de sa décision V/19.
Date de publication (du fichier / URL)
30 mars 2018