La qualité des eaux douces est un facteur écologique majeur pour le maintien des niveaux trophiques et la survie des écosystèmes aquatiques. Cette étude préliminaire a été effectuée en 2008 et 2009 au niveau de quatre stations de la zone humide de Niamey, Niger. Nous avons caractérisé les propriétés physico-chimiques des eaux des milieux lentiques et lotiques ainsi que la diversité de leurs populations d’algues du genre Micrasterias. Nos analyses ont indiqué que les teneurs en éléments minéraux et en nutriments étaient plus élevées dans les sites situés à proximité de la rive du fleuve Niger et dans les plaines inondables adjacentes qu’au milieu du fleuve. Ceci pourrait s’expliquer par le déversement des eaux usées ainsi que par l’utilisation d’engrais organiques par les cultures riveraines. De même, la communauté d’espèces de Micrasterias la plus riche a été identifiée également en bordure du fleuve et dans les zones inondables.
Nos résultats suggèrent donc que les eaux utilisées pour l’irrigation sont de bonne qualité. Au total 27 espèces de Micrasterias ont été recensées dans les eaux des sites analysés. Toutefois, ces espèces ont été plus nombreuses dans
les sites de Niamey 2 que dans ceux de Niamey 1 qui sont en bordure du fleuve et dans les zones inondables. L’abondance de Micrasterias sp. suggère que les eaux des sites étudiés sont de bonne qualité. Les analyses physicochimiques, ont également confirmée la bonne qualité des eaux sondées.
