Le Ministère en charge de l’Elevage a conçu une stratégie couvrant la période (2013-2035), incluant des perspectives d’orientation à même de mieux exploiter le potentiel animal, c’est-à-dire d’améliorer la santé de son cheptel, son niveau de production et la valorisation de ses productions, tant en quantité qu’en qualité. Par ailleurs, l’intégration du Niger aux ensembles sous régionaux (CEDEAO, UEMOA) implique des actions concertées en termes de transhumance, de
contrôle sanitaire des animaux et de fiscalisation. De plus l’intégration exige une certaine harmonisation de présentation des budgets d’investissements. Le plan d’action prend en compte ces différents impératifs.
Les enjeux et défis de l’élevage sont pluriels et généralement assez bien connus. La mobilisation de tous les acteurs du développement de l’élevage (producteurs et leurs représentants, acteurs intermédiaires des filières, commerçants exportateurs) doit être effective pour amorcer durant cette première étape le changement souhaité. En tenant compte des directives actuelles, le présent plan d’action priorise la sécurisation des systèmes de production en vue d’une
augmentation significative et rapide des productions animales dans un court terme (2013- 2015) et pour sa mise en œuvre, trois axes stratégiques sont retenus. Il s’agit d’abord d’améliorer la santé animale et de garantir la qualité des denrées et des produits issus de l’élevage. Pour cela, le renforcement de la capacité du Ministère et de ses démembrements dans leur mission de service public devra être couplé à un partenariat durable avec les vétérinaires privés et les autres acteurs qui contribuent à la santé animale (les institutions de recherche, par exemple). Progressivement, le Niger doit répondre aux normes internationales en matière de santé animale, selon les
directives partagées de l’Organisation internationale de la santé animale. Il s’agit ensuite d’assurer une production animale conséquente et une valorisation correcte des produits. Cet axe privilégie une gestion durable des espaces pastoraux afin que l’accès aux ressources naturelles (pâturages et eau), soit sécurisé. Il doit également accompagner la modernisation des élevages familiaux ainsi qu’appuyer la commercialisation des produits en vue d’une meilleure rémunération en faveur des producteurs. Le développement de fermes avicoles et laitières est également envisagé en proximité des centres urbains. La maîtrise de la transformation des productions animales et l’accès aux sous produits agro industriels doit permettre une sécurisation de l’élevage national et des unités de production en voie d’intensification.
Le troisième axe concerne le pilotage et la gouvernance du Ministère. Compte tenu de la complexité de sa mission et de sa position centrale vis-à-vis des différents réseaux d’acteurs, le Ministère doit améliorer son organisation. Cela passe par une meilleure gestion des ressources humaines (recrutements, plan de carrières, formations), une allocation optimale des moyens de travail (logistique, équipement, carburant, fournitures et consommables, etc.), une communication interne et externe efficace et une gestion axée sur les résultats. Dix-neuf produits et cinquante trois activités sont définis et doivent être développés. La synergie à travers une bonne gouvernance doit être effective afin de mettre en œuvre le plan d’action pour cette première étape (2013-2015) axée sur les capacités productives des différents modes d’élevage. En somme, la SDDE une fois adoptée sera mise en œuvre selon le présent plan structuré en deux grandes parties : (i) les orientations stratégiques opérationnelles et (ii) le dispositif de mise en œuvre et de suivi-évaluation.
Publication date (of file/URL)
10 September 2024
Aichi targets
A. Mainstreaming Biodiversity
B. Reducing pressure on biodiversity
C. Safeguarding ecosystem
D. Enhancing benefits from biodiversity and ecosystem services
Files
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Countries
Niger